La diminution de la durée du travail est un fait historique et économique réel sur le long terme, la cause principale en est l'augmentation de la productivité en particulier dans l'agriculture (qui il y a un siècle occupait la majorité des personnes et qui par milliers ont du ensuite quitter ce travail) et l'industrie, cette augmentation de la productivité est nettement plus faible (hormis les tâches informatisables) dans les services (y compris administratifs) et dans la recherche (au sens large), secteurs où se trouve aujourd'hui employée la majorité des personnes.
Or ces secteurs qui semblent répondre à de réels besoins se développeront (ainsi que de nouveaux liés à l'environnement) pour suivre la demande et dans une France et surtout une Europe vieillissante, où les générations arrivant sur le marché du travail ne seront plus en mesure de remplacer les départs à la retraite (et c'est pour demain), il faudra bien, si vous souhaitez conserver le genre de vie majoritaire, travailler un peu plus dans le temps (plus de 35 heures et après 60 ans). Sinon il faudra accepter une diminution du niveau de vie (c'était un choix pour ceux qui, il y a quelques années, prônaient la croissance zéro, choix sans lendemain) car les services attendus, faute de personnes en nombre suffisant en activité, seront moins bien assurés. Il ne faut pas raisonner à un moment donné, il faut intégrer toutes les constantes : temps, démographie, retraite.
"il n'est de richesse que d'hommes" et il faudrait préciser d'hommes (ou de femmes) au travail.
Le chômage des jeunes n'a rien à voir avec çà, il y a un problème de formation (beaucoup d'études longues sont sans débouchés), une désaffection du travail manuel (pas reconnu comme il le faudrait), et parfois un refus de mobilité (le fameux vivre et travailler au pays !).
Ce qui est dommageable dans notre douce France c'est que l'on veut tout réglementer (je sais çà crée des postes de fonctionnaires pour rédiger les textes, contrôler leur application, etc.) mais cela n'apporte pas beaucoup de valeur ajoutée. Il faudrait sans doute en revenir, dans le cadre de lois générales fixant les grandes règles, au règne du contrat qui scelle un accord entre deux parties (au niveau personnel, au niveau des branches,...) pour définir les conditions d'application. Pourquoi, alors que les contraintes sont différentes, les mêmes règles du temps de travail s'appliquent-elles à un emploi sur des chantiers du bâtiment ou des TP et à celui qui travaille tranquillement dans le bureau de sa banque ou de son administration.