Le message est clair : les futurs otages savent maintenant qu'ils n'ont à attendre de pitié ni de leurs ravisseurs, ni de Nicolas Sarkozy. Sauf s'il s'agit de copains ou de la famille, sans doute
[Je repense aux moyens déployés pour retrouver vivant le fils de Margaret Thatcher, Mark à l'époque où il s'était perdu pendant le Paris-Dakar... Au vu de sa considérable carrière de crapule ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Thatcher ), il aurait mieux valu l'y laisser.]
Quand on entend (sur France-info) la réaction du mirliflore qui se félicite de la "réussite de lopération" en expliquant qu'ils savaient qu'il y avait un "risque" pour les otages... C'est formidable ces gens qui ne craignent pas de prendre de tels risques... pour les autres.
C'est dans la lignée de l'autre qui se plaignait du coût exorbitant des recherches pour les journalistes otages en Afghanistan
Voilà en tout cas une idée pour régler leur compte à ces deux-là : bombardons à coups de drones tous les endroits où l'on soupçonne qu'ils pourraient peut-être être prisonniers.
Pendant qu'on y est, je propose dans la grande tradition sarkozyenne de légiférer "vite" et de créer un délit d'otage : après tout ils font chier, ces otages, si par accident on les libère vivants, il faut les mettre au trou pour leur apprendre à se faire enlever. Irresponsables!
Car l'otage est le premier et unique responsable de son état : l'avait qu'à pas être là, ce con!
Je propose également que l'on condamne toutes les victimes de vol, d'agression, etc. Après tout, comme le disent certains policiers tout aussi intellectuellement brillants que notre mirliflore, "il ne fallait pas provoquer les voleurs" (ou violeurs, ou agresseurs)
@Tchernobilou, ce que tu dis est erroné : Sarkozy n'est pas dans son rôle. Tu fais un contresens sur le fait qu'il soit "chef des armées" : cela ne veut justement pas dire qu'il dirige les opérations et qu'il est général en chef, au contraire : cela signifie que l'Armée est subordonnée au pouvoir politique et doit lui obéir ; cela signifie qu'elle est une armée républicaine, au service de la République et non pas des chefs militaires. Le Président est là pour tempérer l'envie de jouer les va-t-en-guerre et les matamores des militaires.
Le rôle du Président est de protéger la population et les citoyens.
Pour moi, Sarkozy a failli a son rôle, il a commis une lourde faute par manque de réflexion.
Si l'on veut prendre un exemple à suivre, il faut se reporter à la prise d'otages de l'avion d'Air France à Marseille, qui a été très bien menée par Chirac et Pasqua (et Dieu sait que j'exècre cet homme pour ses malversations : mais je reconnais aussi ses aptitudes).
Il est clair d'après les déclarations sur cette affaire que l'opération n'avait pour objectif que de dégommer COÛTE QUE COÛTE les ravisseurs, et que la vie des otages n'a pas pesé bien lourd dans la balance. Visiblement on n'a pris aucune mesure pour tenter de préserver leur vie, comptant uniquement sur la mansuétude des kidnappeurs ou sur la chance, prenant délibérément le risque qu'ils soient exécutés sans rien tenter pour l'empêcher.
Dit autrement, cela n'a jamais été une opération conçue pour les libérer, mais un raid sur les ravisseurs. Dans ce cas de figure, les chances de récupérer les prisonniers vivants sont dès le départ très faibles, tous les spécialistes le savent.
Cela peut se justifier s'il s'agit de militaires ou d'espions, qui ont accepté de courir de tels risques, et de plus savent mieux se protéger en cas d'attaque, mais pour des civils!
Alors si le calcul était cyniquement "tant pis pour ces deux-là, on les sacrifie, mais ça va faire peur aux autres et décourager de futurs enlèvements", c'est peut-être judicieux au plan stratégique du point de vue d'un militaire, mais injustifiable d'un point de vue civil s'il y avait d'autres moyens d'agir avec des chances de les sauver.
En outre il n'est pas certain que cela décourage vraiment les prises d'otages, ils vont peut-être simplement améliorer leurs méthodes.