Question:
Est ce que c'est aux politiques de s'occuper des programmes de recherche ???
2008-03-05 07:16:40 UTC
La recherche doit devenir (selon le GVT ) qq chose de rentable .... qui doit faire des benefs !!!

Nos politiques ne feraient ils pas mieux de s'occuper de notre pouvoir d'achat plutot que des programmes de la recherche !!!
le plan Alzeimer est une connerie ..
car c'est une sous dicipline dans laquelle l'Etat veut investir !!!

On nous bassine , en nous disant que la France à 10 ans de retard dans le domaine de la recherche et des nouvelles technologies alors que les budgets sont restreint !!!
et les chercheurs sont payés au lance pierre ....
pourquoi nos cerveaux s'expatries ???
a votre avis ???
Six réponses:
Mémée
2008-03-05 08:05:59 UTC
Non, les politiques doivent s'occuper de la vie des citoyens, les chercheurs doivent rester seuls à définir les pistes des recherches futures, à les creuser, à les évaluer ensuite. Les politiques n'ont pas compétence pour le faire, et ne savent définir que des objectifs à très court terme, si possibles rentables ou permettant d'économiser, en tout cas nuisibles à la créativité qui est le coeur même de la recherche.

En ce qui concerne la recherche (comme bien d'autres domaines), les mensonges, fausses "bonnes "nouvelles, er refus d'investir sur les seules bases intelligentes, foisonnent. Le journal Le Monde revenait ainsi sur la question (hier matin).



"Alors que, le 28 janvier toujours, M. Sarkozy promettait "un effort budgétaire massif" pour la recherche, afin de "marquer sans équivoque l'importance primordiale que nous allons attacher à son essor dans les cinq années qui viennent", dans les labos, la réalité est bien différente. Les crédits de base – ceux qui permettent de couvrir les dépenses de fonctionnement courantes, d'acheter fournitures et petits équipements, mais aussi d'amorcer de nouveaux projets de recherche – accusent une baisse moyenne, au CNRS, de 5 % à 6 %.

Pour certaines équipes, elle atteint même davantage : 10 % pour l'Institut de physiologie et biologie cellulaires de Poitiers, 12 % pour le Laboratoire d'aérologie de Toulouse, 12,5 % pour le Laboratoire de physique théorique d'Orsay, 20 % pour l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides de l'Observatoire de Paris, 24 % pour le Laboratoire de dynamique terrestre et planétaire de Toulouse…

Pourtant, le budget 2008 de l'enseignement supérieur et de la recherche affiche bien une hausse de 1,8 milliard d'euros. Mais, outre qu'une part substantielle de cette enveloppe est destinée à la mise en œuvre de la loi sur l'autonomie des universités, les crédits consacrés à la recherche proprement dite vont, pour l'essentiel, aux aides à la recherche privée (+390 millions d'euros pour le crédit impôt recherche) et aux financements sur projet (+130 millions d'euros pour l'Agence nationale de la recherche).

S'y ajoutent le coût des grands équipements (comme le réacteur de fusion nucléaire ITER ou le nouveau supercalculateur du CNRS), ainsi que les salaires des vacataires, désormais intégrés aux dotations de base. "La question est de savoir si les organismes ont encore les moyens de mener une politique scientifique cohérente", commente Bertrand Monthubert, président de Sauvons la recherche." Fin de citation, texte intégral :

http://pubs.lemonde.fr/RealMedia/ads/adstream_sx.ads/SCIENCES-LEMONDE/articles_sciences/exclu@x30?http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html#ens_id=1018455



J'ajoute que l'histoire des sciences montre que les "profits" surviennent souvent là où on ne les attendait pas, et que les plus grandes avancées scientifiques sont celles qui profitent, oui, mais à l'humanité, pas aux entreprises d'ici ou là. Depuis des années, un directeur de labo passe plus de temps à aller chercher des financements pour ses équipes qu'à faire son travail qui est de diriger des recherches et former des chercheurs.

On s'étonne de la fuite dite "des cerveaux" ? Mais quand les chercheurs sont usés par les soucis de financements, quand seule une extrême précarité attend leurs meilleurs thésards, quand les scientifiques ne sont pas écoutés, qu'ils ne participent pas aux concertations état-entreprises une fois leurs résultats remis, quand ils sont traités comme des doux rêveurs et des bons à rien, alors il ne faut pas s'étonner qu'ils rêvent, oui, d'aller voir ailleurs si les labos peuvent travailler dans la sérénité et la responsabilité.



Sources: chercheur
woh
2008-03-05 15:37:46 UTC
Je suis d'accord à 200% sur le danger du double langage "oui à la recherche, non aux moyens"

C'est malheureusement typiquement politique.



Cependant, oui, je pense que c'est aux politiques de s'en occuper. Car même s'ils n'en ont plus, c'est à eux d'avoir la "vision", c.a.d. d'établir un objectif dépassant l'espérance de vie des générations en cours, et en fonction duquel serait définie la hiérarchisation des recherches.



Il faut dire qu'à notre époque exceptionnelle où la culture planétaire se forme, il est extrêmement difficile de se projeter à plus de cinq ou six ans. Autrement dit demain à l'échelle de la recherche.



Pour ce qui est de la rentabilité, aïe. Avec l'horizon actuel, il est impossible d'établir formellement le taux de retour sur investissement à 10 ans. Alors pour la recherche fondamentale, on peut toujours se brosser.



Le rôle de l'état étant précisément d'assumer les fonctions non-rentables mais d'intérêt collectif (sécu, éducation nationale, etc...), ce serait une trahison envers l'esprit de service omniprésent dans la lettre de mission de la démocratie de jeter la recherche en pature au marché.



Si toutes les fonctions de l'état étaient censées être rentables, pourquoi payer des impôts ?

Soutenir des activités non rentables mais utiles à la communauté est la seule utilité de l'état.
lepluvieux
2008-03-05 17:43:03 UTC
Parce que les chercheurs sont d'incorrigibles rêveurs. Au lieu d'axer leur recherche sur des secteurs directement utilisables par l'industrie, il continuent à faire de la recherche pure, sans application pratique à court terme. S'ils utilisaient la bonne méthode, les industriels seraient prêts à les aider financièrement, et le gouvernement n'aurait pas besoin d'y mettre de l'ordre.
chantal b kipeintout
2008-03-05 16:17:46 UTC
Oui parce que des chercheurs qui cherchent on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, eh bien............... Comme vous dites...
Cyril2727
2008-03-05 15:55:14 UTC
Je suis d'accord avec cuisinier.
2008-03-05 16:43:57 UTC
Je vous imagine Président un bon Président vous savez tout pourquoi vous ne vous faites pas connaître allez-y !


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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