Il existe trois fonctions publiques :
-la fonction publique des services de l'Etat
-la fonction publique territoriale
-la fonction publique hospitalière
Au nom du principe de libre administration des collectivités territoriales, posé par l'article 72 de la constitution, il parait peu probable que l’Etat puisse intervenir auprès des collectivités territoriales (commune, département, région, établissements publics locaux).
Face aux difficultés du service public hospitalier à recruter de nouveaux médecins et infirmières, la réduction des effectifs n'interviendra naturellement en ce domaine.
Reste la fonction publique d’Etat, qui représente 51% des fonctionnaires, l'éducation nationale est le budget le plus important de l’Etat et le financement du corps professoral est la plus grosse dépense. Il convient donc de réaliser un audit en la matière afin d'étudier objectivement les besoins réels de ce secteur.
Mais, je ne pense pourtant pas que la réduction des effectifs puisse se réaliser essentiellement au sein du corps des enseignants.
En effet, au sein même de nombreux ministères, notamment ceux de l'équipement, de l’intérieur, de l’aménagement du territoire, des finances et de la défense, que je connais bien, il existe une accumulation de « sous bureau » et de « sous direction » totalement inefficaces et inutiles qui ralentissent totalement l’activité ministérielle et la prise de décision.
Le paradoxe reste que 75% des jeunes français interrogés désirent intégrer la fonction publique…
Mais, il faut être conscient que la fonction publique ne peut plus se permettre de recueillir tous ceux qui recherchent une situation professionnelle stable.
C’est pourquoi les concours d’entrée dans la fonction publique ont été rendus de plus en plus difficile afin de décourager les moins motivés et de sélectionner les plus compétitifs. Par ailleurs, au sein même de nos administrations, la logique de rentabilité et d’effectivité se développe. Je pense que cette évolution va dans la bon sens même si je peux regretter qu’elle laisse sur le coté, une partie de la population qui avait pris l’habitude de trouver son salut dans l’emploi public.